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[CR CONCERT] Primordial + Moonsorrow + Der Weg Einer Freiheit au Trabendo, Paris (14/04/2018)


Ce concert avait un air bien printanier, déjà parce qu'on a pu se rendre compte qu'on était enfin sortis de l'hiver, fini les doudounes, fini les grosses écharpes, les plus courageux ont même pu attendre à l'entrée en t-shirt, et j'ai envie de dire : il était temps ! Tout comme à l'idée de revoir Primordial sur scène, on sait qu'ils sont généreux et qu'ils ne gâchent pas leur plaisir quand ils viennent jouer. Et aussi pour revoir Der Weg Einer Freiheit pour ma part, car ces Allemands se savourent sans limite, tant leurs qualités ne sont plus à démontrer. En bonus, Moonsorrow, des copains de Primordial qui profitent de l'occase pour rameuter une foule de fans. Alors, merci qui ? (j'vous voir venir mais je vous défends de répondre, ce serait indécent et hors propos).


Partie I : Der Weg Einer Freiheit

Il fallait de la volonté pour ne pas rater leur prestation. Leur venue aurait justifié un concert à lui seul, mais on se contentera de cette première partie, car quand on aime on ne gâche pas son plaisir et on accourt. J'ai déjà évoqué DWEF et toute mon admiration que j'ai pour ce groupe dans un épisode précédent au Petit Bain, je vais donc tâcher de faire court et me limiter à "c'est génial faut absolument écouter, voir en concert, etc." parce qu'ils font partie de ceux qui produisent ce qu'il y a de plus beau en matière de post-black metal aujourd'hui, c'est tout. On arrive donc bien en avance pour être sûr d'arriver dans le flux qui entrera dans les premiers dans la salle, j'évoque avec une personne ma passion pour ce groupe, nous trépignons d'impatience, nous regardons nos montres, a priori, on devrait pouvoir entrer à temps pour le début de la prestation. Ouf, on s'engouffre rapidement dans le Trabendo, pas d'arrêt au merch', on cherche un coin dans la salle qui permet une bonne visibilité de la scène. Les lumières sont déjà éteintes, des spots bleus illuminent déjà la scène, une musique d'intro nous permet de nous mettre dans l'ambiance. On se cale, on enfonce ses bouchons et bim, le groupe arrive acclamé par une foule parsemée de fans et curieux qui n'attendaient qu'eux et qui ne voulaient rater pour rien au monde leur prestation.

Le groupe, dans toute sa sobriété germanique et Nikita avec ce qui semble être son t-shirt de Dissection fétiche (c'était le même que la dernière fois non ?) entament alors les premiers accords de "Einkehr" pour le plus grand plaisir de ceux qui ont réussi à se pointer suffisamment à l'avance. On ne boude pas son plaisir, c'est bon, c'est furieux, on est tout de suite dans l'ambiance ! La recette passe nickel, c'est comme si on ne les avait pas quittés en septembre dernier, un peu comme retrouver des bons potes. Nous sommes bouche bé, le public transi par le plaisir que procure leur musique, mais tout en introspection. Pas de pogos dans DWEF, ce serait totalement inapproprié au genre. Les titres sont longs et planants, propre au genre du post-black. Si la voix s'avère un rien faiblarde et brouillonne sur le premier titre, on savoure tout de même la performance. Et passé la surprise, Nikita conclut, ravi de voir que la salle a fini par davantage se remplir. Il nous annonce alors "Skepsis Part I", un titre du dernier album. Le public jubile, le son semble meilleur et le chant passe mieux. C'est à partir de ce moment que j'ai réellement été envoûtée par la performance du groupe.

Passé l'euphorie, le groupe enchaîne sur "Zeichen", un morceau issu de l'album Unstille (2012), c'est un album sur lequel Nikita ne chantait pas encore, mais il se l'approprie très bien. Bref, que dire, nous sommes ravis ? Nous sommes baignés dans cette atmosphère chargée de brutalité sublimée, on se plait à penser que la performance pourrait durer encore longtemps. Malheureusement il ne faut pas oublier qu'il ne s'agit que d'une première partie. Le groupe enchaîne sur un titre plus planant issu de l'album Stellar, "Requiem". Il passe parfaitement, remet les pendules à l'heure niveau métal, et oui, ce n'est pas que de la brutalité. DWEF nous rappelle ici leur talent, car ils passent admirablement d'une rythmique douce à folle furieuse. J'vous l'avait déjà dit que le batteur de DWEF est une putain de tuerie ? Bon, bah comme ça c'est dit. Nous savourons, planons. On un peu plus et on pourrait croire que la performance pourrait durer encore et encore. Néanmoins, DWEF n'est qu'une première partie. Le groupe conclut ainsi sur le titre "Aufbruch" qui normalement introduit Finisterre, un titre qui introduit en douceur et finit en brutalité. Ils partent trop vite, après 45 courtes minutes mais acclamés par un public conquis et moi aussi.

Setlist :

01 - Einkehr
02 - Skepsis Part I
03 - Zeichen
04 - Requiem
05 - Aufbruch



Partie II : Moonsorrow

En voilà un groupe qui  collerait vachement en tête d'affiche d'un Cernunnos Pagan Fest (si ça n'a pas déjà été fait, je n'en sais foutrement rien). Il détonne pas mal avec DWEF et Primordial, mais c'est des copains du groupe, en plus leur présence a suffi à rameuter pas mal de fans à en juger par les nombreux t-shirts et sweat-shirts qu'arboraient les gens dans la fosse. Je connais mal ce groupe, le pagan ce n'est pas vraiment ma came de prédilection (hormis Arkona que j'aime beaucoup, mais à petite dose). J'ai vaguement le souvenir de les avoir vus au Metalcamp 2011. Après, le pagan ça passe tout seul, c'est une musique avec une rythmique suffisamment entrainante et régulière pour entrer dedans rapidement, de sorte qu'elle permet de ne pas trop renverser sa bière dans sa corne. Mais je m'égare bref, Moonsorrow, groupe finlandais originaire d'Helsinki, ils œuvrent depuis 1995, c'est donc des vieux de la veille. Ils comptent sept album au compteur dont le dernier en date Jumalten aika (2016) (ne me demandez pas ce que ça veut dire, je n'ai fait qu'une option islandais à la fac, en revanche j'ai eu l'occasion de chanter des chansons à la chorale et je peux vous dire que c'est très simple contrairement à l'islandais, fin de la parenthèse linguistique). Après Moonsorrow, même si on n'est pas trop branché pagan c'est chouette car il y a tout de même une bonne dominante black, pas de bignous, seulement un clavier ce qui rend le genre accessible et pas trop saoulant sur la longueur.

Le groupe installe ainsi son matériel, nous faisant profiter d'un extrait parlé en finnois, on se souviendra avoir entendu un personnage geignard se lamenter sur on ne sait trop quoi. Je me rappelle qu'il évoquait le mot "perkele" à de nombreuses reprises, et ça je sais ce que ça veut dire, dans les bas-fonds de ma mémoire défectueuse je l'ai souvent entendu, il fait référence au diable, donc tout va bien, on est bien dans le metal. Côté fosse, ça s'est bien rempli, tout le monde a réussi à entrer. Le concert affichait complet et on le sent tout de suite rapidement. Alors qu'on respirait bien sur DWEF, le température augmente progressivement. Et puis les lumières s'éteignent et le groupe prend place sous une acclamation enthousiaste de fans. J'assiste à ça un rien curieuse. Ça fait une éternité que je n'ai pas vu de pagan, cet enthousiasme et ce dynamisme ça me surprend dans mes vieilles habitudes de blackeuse impassible. Les fans agitent leurs gobelets, et moi je me demande ce que je fais là. Je mets quelques minutes à capter que je suis bien en train de regarder du pagan. Il fallait au moins ça. Après deux titres où je regarde ça d'un air sceptique, je me surprend moi aussi à battre la mesure, aidé sans doute aussi par ce claviériste torse-nu arborant un corpse paint tristounet qui a bien compris comment capter le regard. J'approuve tout à fait et je ne décolle quasiment pas mon œil sur lui de toute la performance du groupe.

Le son était globalement sympa, le clavier probablement trop absent sur les parties bourrines, c'est dommage, mais ça fait partie des risques dans le genre. Il me semble que le public était ravi de la prestation, 1h15 de set tout de même, ce n'est pas rien. Ils quittent ainsi la scène acclamés comme ils se doivent, chacun vaquant à ses impératifs bièrologiques/merchandisiques/etc. On transpire pas mal dans nos t-shirt, on prend le temps de se reposer avant l'arrivée de la tête d'affiche, car on est quand même venus pour Primordial avant tout.

Setlist :

01 - Pimeä
02 - Ruttolehto incl. Päivatömän päivan kansa
03 - Suden tuni
04 - Kivenkantaja
05 - Mimisbrunn
06 - Kuolleiden maa



Partie III : Primordial 

Ma rencontre avec ce groupe s'est faite dans les montagnes brumeuses bergenoises il y a quelques années déjà. Toujours en quête de nouvelles découvertes, j'ai eu l'occasion d'en entendre parler et d'écouter dans la foulée entre deux virées dans la forêt (car c'est l'activé principale là-bas). J'avais jeté une oreille sur l'album To the Nameless Dead (2011), pour une formation black j'avais trouvé ça curieux, ce chant furieux et unique d'Alan Averill, passé la surprise, j'étais tout simplement tombé sur le charme de ce groupe. Alors que pourtant, ils en ont de la bouteille. Originaires de la capitale irlandaise, ils officient dans le genre depuis 1993, d'abord comme un groupe de reprises, et puis finalement, ils nous gratifient d'albums à la sonorité unique, et épique. C'est le qualificatif que je donnerais à leur musique, du black métal épique et un peu folk mais pas trop. Du coup cet album est resté dans mon dossier musique, je l'écoutais de temps en temps, et puis je suis passée à plein d'autres groupes jusqu'au jour où en 2016 je suis tombée sur une annonce de ce groupe en compagnie de Svartidauði. J'étais à fond sur ces Islandais et j'me suis rappelée que Primordial c'était cool aussi. J'ai donc trainé mes panards jusqu'au Divan du Monde avec la certitude que ça ne pouvait être que sympa. J'avais vu juste car j'en étais sortie éblouie, ce groupe ne sonne pas seulement épique en album mais c'est encore mieux et grandiose en live. À partir de ce jour, je me suis donc jurée de ne pas rater d'autres occases de les voir et nous voici ici, en 2018, ils nous gratifient d'une tournée pour la sortie de dernier album tout frais de quelques semaines Exile Amongst the Ruins. ô joie ! ô bonheur ! Pas vraiment le temps d'apprendre l'album par cœur, je faisais donc confiance à Allan et sa clique pour nous en mettre plein les oreilles.

Après une introduction pour le moins mystique et spirituelle, le public prend le temps de savourer ce temps de plénitude, qui, comme on s'en doute, sera réduit à néant une fois que les premiers accords primordialiens émaneront dans la salle. Les lumière s'éteignent et laissent ainsi le soin au groupe de prendre place sur scène. Alan Averill capuchonné et corpsepainté prend place en même temps que tout ses comparses et prend la peine de jauger le public. Allons-nous être réceptifs et totalement en phase avec leur musique ce soir-là ? Je me rappelle aisément son assurance scénique et son énergie communicative. Il harangue le public et nous voilà ainsi bercés par le titre qui introduit le dernier album "Nail Their Tongues". Ah ! Que c'est bon, on est en plein dedans ! La soirée s'annonce épique, sombre et folle furieuse, tout à fait ce que je désirais. Le public prend son pied gentiment, tout en retenue (du moins pour l'instant). Puis Allan annonce "Gods to the Godless", un morceau issu de l'album Spirit the Earth Aflame (2000). Ce morceau est court mais passe très très bien, on sent le public qui commence à s'agiter doucement. S'en suit le titre "Exile Amongst the Ruins", nous avons ainsi la sensation que nous allons nous en prendre joyeusement plein la gueule. "No Grave Deep Enough" permet d'installer une ambiance de tension extrême, on sent que ça risque de péter à tout moment dans la fosse.

Alan annonce "To Hell or the Hangman" et c'est à partir de ce moment que j'ai aperçu de furieux pogos s'emparer du public. Ce n'est pas vraiment une musique qui m'inspire ce genre de choses, pour ma part, Primordial et ses titres longs m'invitent à une certaine brutalité introspective, mais admettons, chacun a le droit de vivre ce concert comme bon lui semble. Ceux qui étaient dans la fosse pour glandouiller ont vite compris que ce n'était pas le lieu pour ce soir. En même temps ça reste du black metal donc bon, c'est assez prévisible ! "As Rome Burns" continue d'enflammer le public. Nous prenons un pied monumental, et plus ça va, plus le public semble envoûté par la prestation. Les morceaux sont longs, il faut bien comprendre qu'on n'a pas affaire à un parcours détente musicale, et ça, Primordial l'a bien compris.

Nous prenons le temps de souffler, et Alan annonce ainsi un titre pour remettre les pendules à l'heure, à savoir, on ne sait jamais ce qu'il adviendra de nous demain, c'est peut-être la dernière soirée de notre vie, ah, quel philosophe, un bon discours qui touche nos cœurs un peu sensibles, le morceau qui suit c'est "Stolen Years" et il fait écho à tout le monde. Puis parce que les sensibleries c'est bien, mais faut aussi un peu gueuler sur la politique, nous enchaînons sur "Traitor's Gate" issu de j'vous le donne en mille To the Nameless Dead (probablement un des meilleurs crus du groupe, et Alan sait de quoi je parle quand j'évoque un cru, il est amateur de bon vin, il aime bien le Medoc parait-il à en juger par la bouteille qu'il s'enquille goulument) qui émane une rage assez communicative. J'étais quand même étonnée de voir des gens slammer dans le public mais admettons. S'en suit "Upon Our Spiritual Deathbed"

Pouf ! Nous sommes rincés. Et pourtant, ce n'est pas fini ! Alan a une requête, il souhaite savoir s'il y a des Irlandais dans la salle. Bon, à Paris ce n'est pas impossible à trouver, mais il y a peu de monde qui lève la main, il interpelle une personne il demande d'où elle vient, elle lui dit qu'elle vient du Pays de Galles, il tire la grimace et sort un : "No, it doesn't count" avec son accent irlandais typique. On se marre et finalement il arrive tout de même à trouver un vrai Irlandais, et annonce alors qu'il lui dédie ce titre, c'est bien entendu "The Coffin Ships". Mais parce que toutes les bonnes choses ont une fin, il est temps de conclure la soirée, elle aura commencé bien tôt mais qu'importe, le groupe finit brillamment avec "Empire Falls" un titre qui fait écho et dont on peut entendre le public chanter les paroles. Comme pour DWEF, ils concluent avec un titre d'intro, c'est rageant mais prenant. Nous avons passé une admirable soirée d'1h30, pas jeté dehors à la hâte ce coup-ci, il n'était que 22h30 faut dire. Le public a fait le boulot, c'était appréciable. On a eu le droit à du grand Primordial ce soir-là, ah c'est sûr ça demande du travail d'apprécier, d'entrer dans l'univers, ça ne s'écoute jamais d'une oreille distraite et j'admets sans honte avoir passé un moment fabuleux. Merci à eux et d'ici-là, prenons ainsi le temps de savourer toute leur discographie de qualité pour se remémorer cette très belle soirée en leur compagnie.

Setlist :

Intro : Antiphona : Da pacem domine / Psaume : Fiat pax in virtue tua
01 - Nail Their Tongues
02 - Gods to the Godless
03 - Exile Amongst the Ruins
04 - No Grave Deep Enough
05 - To Hell or the Hangman
06 - As Rome Burns
07 - Stolen Years
08 - Traitors Gate
09 - Upon Our Spiritual Deathbed
10 - The Coffin Ships
11 - Empire Falls


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