Morgonstjerne

Vous reprendrez bien un peu de marshmallows grillés ? John Garcia, avant d'être tout simplement John Garcia (pour ma part j'insiste sur le i, ça fait un peu pédant j'aime bien), c'était la voix de ce groupe emblématique de stoner américain Kyuss, qui nous ont sortis des albums tous aussi bons les uns que les autres. Il fait également partie d'autres projets assez cool, Hermano, Slo Burn, Vista Chino et Unida. Mais ce qui nous intéresse ici, c'est sa carrière solo. Après un premier album studio appelé aussi humblement que possible John Garcia (2014), The Coyote Who Spoke in Tongues est une suite logique mais dans une toute autre ambiance.  En lançant, les premiers accords de "Kylie" nous plongent tout de suite dans un univers intimiste qu'on ne connaissait pas auparavant. On se sent tout de suite en communion avec Sir John Garcia , comme si on passait une soirée privilégiée au coin du feu dans le désert en Arizona. Bien sûr, la qualité s

Après mon rendez-vous manqué deux ans auparavant (on se doute pourquoi), les géants de Monkey3 nous ont gratifié encore une fois d'une venue sur Paris dans un lieu que je ne connaissais absolument pas. Capacité d'à peu près 350 places, le Backstage se veut comme étant une salle assez intimiste qui sert de la bonne bière. Alors oui, bien sûr, on est loin du temps où Monkey3 se produisait dans cette salle tombée aujourd'hui dans l'oubli Les Combustibles . Pourtant, qu'elles étaient bonnes ces soirées ! Je les ai vus pour la dernière fois au Glazart , donc globalement, on peut dire qu'il s'agissait encore une fois d'une salle à taille humaine (mais au son variable, il faut le reconnaître).  Leur dernier album, Astra Symmetry (2016), m'avait fait un effet bizarre lors la première écoute, et pour cause, Monkey3 avec des paroles, pour moi, ça ne sonnait pas du tout Monkey3. Après avoir longtemps boudé cet album, j'y ai rejeté un oreille pour fi

Moi aussi j'ai choisi l'Enfer sur Terre Me and That Man c'est le projet musical de Nergal, personnalité qu'on ne présente plus puisqu'il est éminemment connu comme étant le leader charismatique de Behemoth. Songs of Love and Death est le premier disque, c'est un peu folk, un peu country, avec un peu de guitare saturée quand même, tout ça à la sauce polonaise. Ces noms de projets musicaux à rallonge me mettent mal à l'aise, car avec autant de mots on ne sait jamais s'il faut mettre une majuscule à tous. D'ailleurs, à en juger par ce qui traîne sur l'internet, les autres sont perdus aussi. Dans ces cas-là, je mets fin à mes angoisses en allant voir directement le site officiel. La réponse est donc qu'on met une majuscule à tous, sauf le "and". Projet honteusement nommé comme étant "post-punk", je n'aime pas cette terminologie, parce que le "post" quelque chose c'est un truc qu'on nous sort

Il y a quelque chose de pourri dans le royaume du sludge Fange est un groupe de sludge français originaire de Rennes. Pourrissoir est le deuxième album studio qui succède à Purge sorti en 2016. Mais, mais, qu'est-ce que c'est ? Un soleil, une fleur, ou bien un anus ? Cette pochette a de quoi déranger, tant elle peut nous évoquer à la fois le plus effroyable et le plus beau. Le plus simple serait alors de demander à un enfant ce qu'il en pense. Les enfants adorent le glauque et le sombre, jugez-en par leur fascinant au corpse paint par exemple, ça leur fait peur mais ils en redemandent. Un peu comme cet album de Fange . Pourrissoir donc, tout un programme musical qui s'annonce à la fois aussi pénible qu'effroyable. Il faut dire qu'en arpentant le domaine aussi âpre et lourd que le sludge, on ne peut qu'être assourdi et tétanisé par ce qui nous tombe dans les oreilles. Fange ça commence dès les premières secondes par du bruit et des hurleme

Du plâtre dans les oreilles Hua†a  est un groupe de Stoner/Doom Metal français originaire de Rennes. Mis à part quelques Splits et E.P, leur album Atavism of Mann (2011) est pour l'instant le seul issu de cette formation.  C'est avec une grande émotion que je m'attaque à la chronique de cet album. Car l'émotion c'est important, surtout quand on parle de musique qui vous prend les tripes (enfin, la musique me prend toujours les tripes, mais certains albums plus que d'autres). Je suis tombée sur ce groupe par hasard alors que je cherchais quelque chose s'apparentant à Electric Wizard et on m'a conseillé Huata (ou Hua†a si on veut être tatillon sur l'orthographe) comme étant une came plutôt cool à écouter dans le même registre. Il faut reconnaître que cette suggestion tombait à pic car ça envoie du lourd, et ce, dans tous les sens du terme. J'aime ce côté gras et assez plâtreux que le Doom sait offrir à un auditeur un peu fou (mais n