C'est samedi, allons la compagnie, quittons nos foyers, nos bureaux et accourons jusqu'au Trabendo pour vénérer Satan. Ouais, parce que si y avait bien une soirée pour fêter Satan, c'était le moment où jamais. Bénie des démons, j'ai pu contre toute attente assister à cette soirée, un peu à la bourre, certes, mais tout de même. En tête d'affiche, la formation suédoise de Watain, qu'on ne présente plus (quoi que ?) et bien entendu Rotting Christ, les tauliers du genre. Une date qui, me semble-t-il, affichait complet le jour de l'événement.
Partie I : Profanatica
Profanatica est un groupe américain qui trouve ses origines en 1990. Il a exercé dans le black/death pendant un deux ans. Ils n'avaient pondu que des démo, splits et un E.P. ce n'est pas grand chose, mais probablement assez pour rester dans les mémoires de l'inconscient collectif. Le groupe s'est séparé puis reformé en 2001, où là enfin, il a pu enfin commencer à pondre des trucs un peu plus copieux à écouter, à l'image de leur Live dont on pense le plus grand bien, d'un premier album Profanatitas de Domonatia (2007) (oh, ce titre en latin, quelle originalité oulala !). Puis trois autres albums dont le dernier date de 2016 The Curling Flame of Blasphemy.
C'est dommage, la base est bonne, ça suinte à fond le culte à Satan, dans l'idée j'aime beaucoup. Néanmoins, je serais incapable de vous dire ce que ça vaut car je n'ai pas parcouru leur discographie d'une part, et aussi parce que je suis arrivée pas mal à la bourre, mais juste avant le début de Rotting Christ. Dans le doute, on va donc dire que c'est probablement très bien. Si j'ai le courage je prendrais le temps d'y jeter une oreille et de faire une mise à jour les concernant, mais vu que je suis déjà à la bourre sur mes chroniques ce ne sera pas pour maintenant. Voilà. (Sur les photos partagées ça avait l'air super darky et satanique en tout cas)
Partie II : Rotting Christ
Rotting Christ, c'est l'annonce qui m'a poussée à me procurer mon précieux sésame. Rotting Christ, c'est le groupe qui n'a pas pris une ride en 30 ans de carrière. Allez, on va dire qu'ils sont un peu plus propres qu'à leurs débuts, mais pour le reste, l'esprit est là. Je me suis par ailleurs déjà épanchée sur l'historique du groupe via un autre compte-rendu. Je vous épargne donc les redites et vous invite à consulter ce qui a déjà été dit. Bref, on les a attendus, enfin, moi non, je suis arrivée, j'étais déjà dans les lumières bleues. On les a acclamé (un peu quand même), ils sont arrivés, ils étaient beaux et vigoureux, le groupe a joyeusement mais sobrement inauguré les festivités black metallesques avec l'intro de "Devadevam". On les connaît, ils mélangent toujours admirablement sauce metalliques sur fonds de sonorités un peu tribales. Ils sont pro, c'est à ça qu'on reconnait leur marque de fabrique. Forcément, un métalleux pur jus dira que leur rythmique de batterie cède à la facilité, mais moi j'ai envie dire, on s'en tamponne ! Pour rester sur la lignée ils ont enchaîné par "Kata ton Demona Eautou", qui est probablement le titre préféré de nombreux fans. Ah, y a pas à dire, toujours envoyer du pâté avec le deuxième titre, c'est ça qui fait que le public est scotché. Ils sont malins. Surélevée au fond du Trabendo, j'ai pu admirer les hostilités sans me fouler la cheville ou me fouler un poignet. Le public n'était pas spécialement violent, du moins, pas encore.
Le temps d'enchaîner sur "Demonon Vrosis" et "Elthe Kyrie" pour totalement faire adhérer le public à leur univers. Personnellement, je n'attendais qu'"Apage Satana". Ça tombait bien car après ça, à nouveau plongés dans le noir, nous avons vu notre compère se préparer à entonner sa litanie démoniaque et tribale. Le souffle coupé, le temps s'est arrêté durant ce titre. On enchaîne donc sur "The Sign of Evil Existence", "The Forest of N'Gai", "Societas Satana"... Puis puis... Le public en transe aura le droit à une interprétation on ne peut plus prévisible d'In Yumen Xibalba. Pas le temps de niaiser, Grandis Spiritus Diavolo nous remettra dans le bain. Et quel bain ! Un bain de sang oui !
Le groupe fait semblant de partir, revient pour un petit "Non Serviam" et puis c'est tout. Et ouais, on aurait presque oublié qu'il n'était pas la tête d'affiche de la soirée. On se contentera de cela. Des pogos gentils, mais pogos quand même. Ma voisine de fosse dit qu'elle est agréablement surprise de la perf du groupe. Je lui fais remarquer qu'à juste titre, Rotting Christ est fait pour s'apprécier en concert. Toute la dimension épique et grandiloquante est encore plus fabuleuse dans de telles circonstances. Le public tape toujours joyeusement des mains, on entonne les refrains, bref, c'est fait pour ça la communion Rotting Christesque.
Setlist :
01 - Devadevam
02 - Kata kon Demona Eautou
03 - Demonon Vrosis
04 - Elthe Kyrie
05 - Apage Satana
06 - The Sign of Evil Existence
07 - The Forest of N'Gai
08 - Societas Satana
09 - In Yumen Xibalba
Rappel :
10 - Non Serviam
Partie III : Watain
J'avais bien envie de revivre un concert de Watain, depuis le bien beau carnage à l'Empreinte. On m'avait dit le plus grand bien de leur perf à la Maroquinerie. J'étais déçue, mais déçue d'avoir raté ça. Ah ! Pourtant j'avais hésité à y aller, puis voilà, on pense à autre chose, on oublie, le concert est complet, on se sent bien con. D'autant plus quand on te dit que c'était la soirée la plus darky de l'année. Bon.
Watain ça reste un groupe de facilité, un des piliers du black metal à la sauce suédoise. Il ne fait pas vraiment partie de mes préférés. Même si ça reste une valeur sûre il faut le reconnaître. J'ai du mal à envisager ce genre de groupe dans des grands salles, je pense que la Maroquinerie était un lieu idéal pour une communion satanique. Lors de la tournée de Mayhem et Watain lors de leur venue au Trabendo, j'avais trouvé ça sympa, mais force est de reconnaître qu'au loin, on a du mal à totalement s'immerger dans leur univers. J'étais sceptique mais néanmoins curieuse. Oublions nos vieilles rancœurs, partons sur du neuf, avec un regard vierge de préjugés (ou presque), j'ai tenté d'accueillir la prestation de nos Suédois sous cet angle.
Leur arrivée a sonné on ne peut plus prévisible, torche enflammée, grimaces, public hystérique qui cherche à toucher la dite torche (mais pourquoi ? Ça brûle bande d'idiots !). De loin, je me demande s'ils sont sérieux, ou si ce n'est pas une bonne blague. C'est tellement bien orchestré comme mise en scène, ils nous sortent ce truc à chaque fois. Les bougies, la torche. Allez je suis déçue parce qu'ils ont remisé leurs têtes de moutons empalés. Trop propres ?
Le son de Watain est comme présagé, assez convenu, vaporeux, leurs titres s'enchaînent, j'ai des lacunes dans leur discographie et j'ai du mal à ressentir plus un titre qu'un autre qui pourrait se dégager de leur prestation. C'était prévisible. Sans le bain le sang et les coups, le black metal, ça reste tout de même assez hermétique. J'aime pourtant assez ce que j'entends, mais pas assez pour m'immerger totalement et m’imprégner de leur univers. Il manque quelque chose. Leur prestation m'aura laissé un goût d'inachevé. Peut-être étais-je trop loin ?
On restera sur une note de "bien mais pas top". Je salue l'effort, mais pas la facilité. Franchement, les torches ça n'effraie plus personne. Bon, en vrai, j'aime bien être rageuse, c'était sympa quand même. Allez, on va saluer la prestation pour la reprise de Bathory mais ça encore, c'est un peu convenu, non ?
Setlist :
01 - Storm of the Antichrist
02 - Nuclear Alchemy
03 - The Child Must Die
04 - Agony Fires
05 - Furor Diabolicus
06 - Sacred Damnation
07 - The Golden Horns of Darash
08 - Malfeitor
09 - Toward the Sanctuary
10 - The Return of Darkness Evil (reprise de Bathory)
Rappel :
11 - Sworn to the Dark
Le temps d'enchaîner sur "Demonon Vrosis" et "Elthe Kyrie" pour totalement faire adhérer le public à leur univers. Personnellement, je n'attendais qu'"Apage Satana". Ça tombait bien car après ça, à nouveau plongés dans le noir, nous avons vu notre compère se préparer à entonner sa litanie démoniaque et tribale. Le souffle coupé, le temps s'est arrêté durant ce titre. On enchaîne donc sur "The Sign of Evil Existence", "The Forest of N'Gai", "Societas Satana"... Puis puis... Le public en transe aura le droit à une interprétation on ne peut plus prévisible d'In Yumen Xibalba. Pas le temps de niaiser, Grandis Spiritus Diavolo nous remettra dans le bain. Et quel bain ! Un bain de sang oui !
Le groupe fait semblant de partir, revient pour un petit "Non Serviam" et puis c'est tout. Et ouais, on aurait presque oublié qu'il n'était pas la tête d'affiche de la soirée. On se contentera de cela. Des pogos gentils, mais pogos quand même. Ma voisine de fosse dit qu'elle est agréablement surprise de la perf du groupe. Je lui fais remarquer qu'à juste titre, Rotting Christ est fait pour s'apprécier en concert. Toute la dimension épique et grandiloquante est encore plus fabuleuse dans de telles circonstances. Le public tape toujours joyeusement des mains, on entonne les refrains, bref, c'est fait pour ça la communion Rotting Christesque.
Setlist :
01 - Devadevam
02 - Kata kon Demona Eautou
03 - Demonon Vrosis
04 - Elthe Kyrie
05 - Apage Satana
06 - The Sign of Evil Existence
07 - The Forest of N'Gai
08 - Societas Satana
09 - In Yumen Xibalba
Rappel :
10 - Non Serviam
Partie III : Watain
J'avais bien envie de revivre un concert de Watain, depuis le bien beau carnage à l'Empreinte. On m'avait dit le plus grand bien de leur perf à la Maroquinerie. J'étais déçue, mais déçue d'avoir raté ça. Ah ! Pourtant j'avais hésité à y aller, puis voilà, on pense à autre chose, on oublie, le concert est complet, on se sent bien con. D'autant plus quand on te dit que c'était la soirée la plus darky de l'année. Bon.
Watain ça reste un groupe de facilité, un des piliers du black metal à la sauce suédoise. Il ne fait pas vraiment partie de mes préférés. Même si ça reste une valeur sûre il faut le reconnaître. J'ai du mal à envisager ce genre de groupe dans des grands salles, je pense que la Maroquinerie était un lieu idéal pour une communion satanique. Lors de la tournée de Mayhem et Watain lors de leur venue au Trabendo, j'avais trouvé ça sympa, mais force est de reconnaître qu'au loin, on a du mal à totalement s'immerger dans leur univers. J'étais sceptique mais néanmoins curieuse. Oublions nos vieilles rancœurs, partons sur du neuf, avec un regard vierge de préjugés (ou presque), j'ai tenté d'accueillir la prestation de nos Suédois sous cet angle.
Leur arrivée a sonné on ne peut plus prévisible, torche enflammée, grimaces, public hystérique qui cherche à toucher la dite torche (mais pourquoi ? Ça brûle bande d'idiots !). De loin, je me demande s'ils sont sérieux, ou si ce n'est pas une bonne blague. C'est tellement bien orchestré comme mise en scène, ils nous sortent ce truc à chaque fois. Les bougies, la torche. Allez je suis déçue parce qu'ils ont remisé leurs têtes de moutons empalés. Trop propres ?
Le son de Watain est comme présagé, assez convenu, vaporeux, leurs titres s'enchaînent, j'ai des lacunes dans leur discographie et j'ai du mal à ressentir plus un titre qu'un autre qui pourrait se dégager de leur prestation. C'était prévisible. Sans le bain le sang et les coups, le black metal, ça reste tout de même assez hermétique. J'aime pourtant assez ce que j'entends, mais pas assez pour m'immerger totalement et m’imprégner de leur univers. Il manque quelque chose. Leur prestation m'aura laissé un goût d'inachevé. Peut-être étais-je trop loin ?
On restera sur une note de "bien mais pas top". Je salue l'effort, mais pas la facilité. Franchement, les torches ça n'effraie plus personne. Bon, en vrai, j'aime bien être rageuse, c'était sympa quand même. Allez, on va saluer la prestation pour la reprise de Bathory mais ça encore, c'est un peu convenu, non ?
Setlist :
01 - Storm of the Antichrist
02 - Nuclear Alchemy
03 - The Child Must Die
04 - Agony Fires
05 - Furor Diabolicus
06 - Sacred Damnation
07 - The Golden Horns of Darash
08 - Malfeitor
09 - Toward the Sanctuary
10 - The Return of Darkness Evil (reprise de Bathory)
Rappel :
11 - Sworn to the Dark
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