Accéder au contenu principal

[CR CONCERT] Stoned Jesus + Mothership + Elephant Tree au Petit Bain, Paris (27/09/2018)


Bien, bien, bien, septembre c'est la rentrée littéraire et c'est "aussi" accessoirement la rentrée des concerts. Tous nos groupes d'amour s'étant surpassés en festival, ils continuent ainsi leur tournée européenne pour notre plus grand plaisir. L'occasion ou jamais de les voir si on n'a pas pu les fouler. Stoned fucking Jesus a profité de la sortie de leur dernier album intitulé humblement Pilgrims pour arpenter les routes destination Paris qui était l'avant avant dernière date (oui je regarde tout). Ils étaient accompagnés de deux groupes qui n'ont pas à rougir de leur réputation, le quatuor londonien d'Elephant Tree et les Texans de Mothership. J'avoue, sur le papier, l'amateur de stoner a déjà une bonne demi-molle, la suite est prenante, autant vous prévenir tout de suite.


Partie I : Elephant Tree 

Nos amis anglophones ont bâti leur univers acoustique au Nord de l'Angleterre, puis, après, on se doute, ils ont dû descendre un peu pour rejoindre la capitale, parce que c'est là que tout se passe. La composition étant à la base un batteur et une guitare, et puis finalement les gugusses ont trouvé un meilleur batteur, l'occasion de se consacrer sur des riffs bien gras et d'ajouter une basse, accessoire indispensable pour du gros son de type stoner. Leur première démo Attack of the Altaica est sortie en décembre 2013. C'était le début d'une chouette aventure, qui s'est poursuivie par la signature avec un label, un album, Theia en 2014, puis un album éponyme en 2016, qui finira d'installer sobrement et solidement la réputation du groupe à l'échelle européenne et mondiale (comme l'en atteste leur apparition au Psycho Las Vegas Festival en 2017). En faisant ce récapitulatif on se rend compte que le groupe semble bien affirmé, bien ancré dans son style, ainsi, il était d'autant plus étonnant de constater qu'ils n'étaient que la première partie de la soirée.

Je me cale donc tranquillement au milieu d'une foule un brin clairsemée. Je croise des regards connus et j'attends de voir si ce groupe fera office de "bonne première partie". Ils montent humblement sur scène vers 19h30, se calent tranquillement, se présentent. (ça mérite d'être notifié). Le groupe est composé d'un charmant guitariste un peu chauve qui arbore un t-shirt Mothership, d'un batteur caché tout au fond, un bassiste imposant mais étonnamment très souriant (il y a fort à parier qu'il n'avait pas bu que du lait fraise). Un autre gus apparait de temps en temps pour bidouiller des boutons ou faire office de seconde guitare, nous l'appellerons ainsi "l'homme à tout faire mais un peu indispensable tout de même". La première impression acoustique qui en ressort c'est que très franchement, ce n'est pas très très violent. Les riffs sont psyché, ils te guident en douceur dans leur univers. Le chanteur a une voix douce et suave, c'est étonnant. Elle me fait penser à Spaceslug dans l'idée (mais, vraiment juste dans l'idée), avec une tonalité encore plus douce et mélodieuse. Autant d'habitude je trouve ça un brin nianian, mais je me rends compte rapidement que je suis littéralement captivée par son chant. La magie opère donc rapidement. Le public semble lui aussi conquit par cette mise en bouche acoustique. 

Ils sont vraiment baignés dans un univers un peu mystico-spirituel un peu hippie, comme l'en attestent leurs paroles qui évoquent souvent Mother Earth si mes souvenirs sont bons. Leur bonne humeur et simplicité passent bien. Ils évoquent ainsi leur joie de venir ici, de faire la tournée avec de bons copains. Ils ont une belle complicité sur scène, et cette banane du bassiste, je ne m'en remets pas, je n'ai jamais vu de bassiste autant sourire. C'était assez troublant. Les riffs sont doux, parfois un peu chargés. On s'est gentiment laissés guidés par leurs mélodies. Ils ont profité de l'occasion pour inviter leurs copains de Mothership, afin de satisfaire le public de gros riffs bien gras, là encore, nous étions témoins d'un grand moment de complicité que seule la musique sait faire. Ça faisait plaisir à voir, et il me semble que tout le monde a pris son pied. 

40 minutes seulement, ça a suffit pour mettre tout le monde d'accord sur la prestation du groupe. Mon dieu, je m'étais dit, ça fait longtemps que je n'avais pas assisté à une première partie qui m'avait filé une telle claque. La suite de la soirée promettait d'être chaude bouillante. Pour info, si on a des questions les concernant, il ne faut pas hésiter, même en concert, ils sont toujours au coin d'un bar et ouverts à la discussion, de bon gars j'vous le dis !



Partie II : Mothership

Alors les gros riffs sur la fin, c'était effectivement bien. On reste sur le thème de la "Mother" pour rejoindre le vaisseau et dans un rythme nettement plus soutenu, fini la vitesse de croisière, pour ce groupe, il va falloir avoir les cervicales bien accrochées. Mothership officie dans le stoner ambiancé  hard rock depuis seulement 2010, avec leur allure, on pourrait croire qu'il est bien plus ancien. Qu'importe, tant que la formule est bonne, on ne chipotera pas sur le pédigrée des bonhommes. Mothership est un groupe américain, texan qui plus est qui trouve ses origines à Dallas (son univers impitoyable tout ça tout ça, okay elle était facile, mais bon, ça fait plaisir de temps en temps la facilité). La formation d'origine est composée de deux frères, je vous le donne en mille, l'un bassiste et l'autre guitariste. Ils ont trouvé un batteur et hop, la sauce a pris et ils ont pu monter leur groupe. Après une première démo éponyme en 2011 ils ont sorti un album éponyme aussi en 2013 et un autre album Mothership II (on commence à comprendre la combine). Bon pour la suite, ça aurait été un peu gonflé de resservir la même sauce, et leur album de 2017 s'appelle contre toute attente High Strangeness  (Haha ! ça vous en bouche un coin, n'est-ce pas ?). Je pense qu'à partir du moment où on aime le stoner à la sauce hard rock, on ne peut foncièrement pas être hermétique à leur musique. La prestation du groupe nous a un peu confirmé ces dires d'ailleurs (oui, je spoile, mais c'était trop tentant).

Arrivés à ce point de non retour, il fallait s'en douter que la température ne pouvait qu'augmenter dans la salle, et que l'ambiance deviendrait au fur et à mesure de la soirée de plus en plus dingue. Je ne croyais pas si bien dire en voyant arriver les gugus de Mothership, ces mecs tatoués aux looks de hardos qui transpiraient certainement déjà le whisky et la bière fermentée. J'avais vu s'installer à côté de moi un père et son fils, tout jouasses d'assister à un concert en famille. J'aurais dû les prévenir que l'ambiance bonne enfant ne durerait pas bien longtemps, et qu'il y avait fort à parier que leur bières ne resteraient pas longtemps dans leurs mains. Mais suis-je là pour plomber l'ambiance ?

On s'est donc calés tranquillou, quasi devant la scène, au deuxième-troisième rang. Je savais que ça allait péter, parce que ça ne pouvait pas rester ainsi. Je ne saurais dire à quel moment ça a vraiment dégénéré, peut-être au bout d'un titre ou deux. Toujours est-il que lorsque c'est passé du heabangage gentil au pogo, je ne saurais dire. À un moment nous avons tout simplement été happés par une foule hystérique et en délire. J'ignore lequel a commencé, je vais dénoncer celui qui portait son t-shirt Sleep, car c'est une cible facile, et puis j'ai bien vu qu'il prenait un malin plaisir à bousculer les autres et à balancer n'importe quelle victime dans la fosse à pogos. Faut reconnaître que les riffs à la sauce hard rock passaient admirablement bien, et puis entre la chaleur et la bière, c'était un peu couru d'avance. Les mecs en connaissaient un rayon et savaient bien galvaniser la foule, de sorte que l'hystérie dont s'était emparée la foule n'est jamais redescendue. Au bord de l'asphyxie, j'ai bien cru que j'allais ne plus pouvoir en ressortir. Et très franchement, c'est la première fois que j'ai vu littéralement toute la fosse mais absolument toute s'émoustiller et se taper joyeusement sur la gueule.

Du coup le père et son fils avec leurs bière ils n'ont rien compris à tout ça, le père a commencé à s'embrouiller avec des types, les types ont dû rapidement leur expliquer que le mieux pour eux c'était qu'ils ne restent pas là. Je pense que c'est ce qu'ils ont fini par faire, se demandant dans quel concert de dingue ils étaient, je me posais également cette question. Ces riffs électriques, cette batterie, et ces gens putain, ces gens ! L'ambiance était tellement dingue qu'on aurait cru être déjà arrivés à la tête d'affiche de la soirée. le souffle court, je me demandais déjà comment j'allais réussir à finir la soirée. Ce n'était pas méchant, non aucunement, mais d'une telle violence. J'avais déjà retrouvé ce niveau de brutalité à un obscur concert de Babymetal, l'effet de surprise était total, puis cette défaite de la musique (avec Eyehategod, il faut l'avoir vécu pour comprendre) qui nous a littéralement hachés menus, où l'on devait se cramponner aux poubelles pour ne pas se casser la gueule. Du coup Mothership c'était dans cet esprit. Ils ont enchaîné les titres à une vitesse dingue, nous prenant au dépourvu. Le pire ça a été quand ils ont invité Igor (le leader de Stoned Jesus) pour jouer quelques accords en leur compagnie. Je n'ai pas vu grand chose, j'ai senti les fluides de mes compères, j'ai tenté de rester sur mes deux guiboles et j'ai prié le Seigneur pour que je puisse arriver à tenir jusqu'à la fin.

Je pense que même sans adhérer à leur came musicale, on ne pouvait pas y rester insensible. Bref, je pense que tout le monde est mort un petit peu après leur perf.



Partie III : Stoned Jesus 

Et nous y voilà. On a eu le temps d'essorer nos t-shirts, de reprendre notre souffle, et de reprendre une bière. Avant de partir dans des délires groupiesques qui manqueront terriblement d'objectivité, je me permets d'ores et déjà de lâcher une petite piqûre de rappel sur leur précédente prestation de l'an dernier, un grand moment d'anthologie Stoned Jesusesque. Bon, ils avaient joué la carte de la facilité en faisant une tournée consacrée à leur E.P. Seven Thunders Roar, alors du coup, forcément, on ne pouvait qu'être contents. Autant j'adore ce groupe, mais pour être honnête, j'ai écouté leur dernier album Pilgrims, et contre toute attente, même si j'ai pu lire un paquet de chroniques élogieuses sur le bouzin, pour ma part il m'a fait l'effet d'une douche froide niveau émotions. Il est tellement sombre, sonne tellement plat. Alors oui, on ne retrouvera plus l'effet de surprise de ce fameux E.P. d'un "I'm the Mountain", et effectivement, parce qu'il est unique, autant se le carrer dans le crâne. Je n'ai pas envie de jouer les grincheuses, et vu que j'avais ma place, je ne pouvais pas faire marche arrière. Les bonhommes sont culottés, ils n'écoutent qu'eux niveau créativité et je me suis dit, bon, l'album ne passe pas, il ne m'évoque rien. Mais en même temps, c'est des bêtes de scène, je me devais de leur laisser une chance sur ce point.

Vous m'imaginez déjà, traîner mollement mes guêtres jusqu'à l'entrée du Petit Bain en marmonant "Putaaaaiiin il est tout pourri cet album, mais pourquoiii ??? pourquoiiiiiii ?" Donc, je suis partie avec un a priori dans le genre négatif, on ne pouvait pas trouver pire. Les gens étaient un peu foufous et moi mollement fofolle. J'étais en mode "mouais". Après des balances on ne peut plus expéditives, ils ne s'en cachent pas d'ailleurs, ça les gonfle les balances, elles sont toujours expéditives chez eux. Ils se sont cassés en backstage, et sont revenus, un peu par hasard, paf les lumières s'éteignent, les groupies hurlent, moi pas. J'attends de voir.

Ils entonnent alors les accords d'un titre de leur dernier album "Distant Light", on a vu plus péchu comme entrée en manière. Enfin, rien n'est spécialement méga péchu sur cet album, il est lent, sombre, traîne. Il demande du temps et un minimum d'introspection pour l'appréhender, ce que je n'ai pas pris la peine de faire. Je pense que cette entrée en matière suscite en nous des émotions communes, c'est sombre, on ne peut pas et on ne ressent pas le besoin de headbanguer, ce n'est pas fait pour. Après l'euphorie Mothershipienne c'est assez surprenant de voir le public tétanisé à ce point. Je dois reconnaître une chose, même si en album les titres me semblent trop plats, je note qu'ils gagnent en profondeur et en rondeur en live. Je comprends rapidement que si cet album m'a fait l'effet d'une douche froide un peu désagréable, c'est en grande partie lié au mixage du bouzin. Cet album doit se vivre en live pour s'appréhender pleinement et s'immerger. Le public reste toutefois ravi, un public est "bon public" surtout face à une tête d'affiche. Igor et sa troupe enchaînent ainsi sur un autre titre du dernier album "Excited", c'est celui qui est censé introduire, mais ils l'ont mis en deuxième. Bon, alors dans le public ça commence un peu plus à s'agiter mais c'est pas non plus dingue. Je me demande si nous allons rester dans cet état d'apathie durant tout du long. C'est un peu angoissant comme perspective. L'effet reste sensiblement le même sur "Feel".

Puis arrive enfin "Hands Resist Him" il s'agit d'un des rares titres qui m'a filé une demi-molle sur l'album, et ça tombe bien puisque là, on commence nettement à voir des signes de vie dans la foule. La bête immonde est en train de s'éveiller. Tel un monstre lovecraftien sortant des abysses, la magie Stoned Jesusienne est en train de faire gentiment des ravages chez les groupies (et les non groupies aussi, je le vois bien s'ébattre ce type avec son t-shirt vert). Même moi, je sens une petite montée de plaisir, j'avoue, je suis enfin entrée dans le délire et ça fait plaisir.

Du coup, on a eu des prémisses, et il me semble, et tout le monde sera d'accord pour dire que l'euphorie généralisée s'est vraiment emparée de la foule à partir de "Here Come The Robots", c'est à partir de ce moment que j'ai perdu ma place attitrée, ma dignité et ma raison. Je ne sais plus où est passé le type avec le t-shirt vert, je croise le regard d'un autre avec un bandana, on ne sait plus vraiment qui nous sommes, où sommes nous. On gueule comme des dératés "Here come the robots !" et puis voilà. On est tous passés au point de non retour et on a laissé notre semblant de raison au placard, ou dans la Seine, que sais-je ? Je n'étais de toutes les façons plus en état de pouvoir raisonner normalement. On est passé en mode full reptilien. Et que c'était bon ! Igor nous avait prévenus dès le départ, ce concert serait essentiellement axé sur le dernier album, fallait pas se leurrer, puis accessoirement, il calerait un peu d'ancien, et bien sûr, quelque part vers la fin "I'm the Mountain" parce qu'on adore tous "I'm the Mountain" (et eux aussi).

On est dingues, et puis ils continue sur leur lancée avec "Thessalia" c'est un titre qui met beaucoup de temps à se lancer, basé essentiellement sur une rythmique entêtante, en fait, on croit qu'il va péter, il est toujours à deux doigts, mais ne le fait jamais vraiment (c'est d'ailleurs ce que je regrette un peu au dernier album). Curieusement, en live il n'a pas la même saveur. Je comprends alors dans ces conditions le pourquoi du comment, la saveur acoustique qu'elle procure. Oui, et bien je suis conquise, et moi aussi je gueule "lalala - lalala - lalala", comme tant d'autres, tantôt figés, tantôt épris par la bête immonde. Ce titre joue avec nos nerfs, il oscille entre parties lentes et furieuses. On ne sait plus où donner de la tête, littéralement.

Et là il demande à tout le monde de fermer sa gueule pour ce qui va suivre. Le public est hystérique, il peine à retrouver son calme. On fait tous "shhhhhh" c'est drôle, on se sent comme des gosses en maternelle, en attendant que Père Castor nos conte son histoire. Igor l'a bien compris et fait durer l'attente, pour la suite et les premiers accords, on l'aura compris, il s'agit bien d'"I'm the Mountain" . Dans ma tête je pensais "quoi, déjà ?", contre toute attente, je constate avec joie que je n'ai pas vu le temps passer. Igor nous fait son numéro de mime pour nous apprendre les paroles, le public français n'est pas bon à ce jeu-là, même moi je reconnais qu'après des dizaines et des dizaines d'écoute, je ne vais pas plus loin qu'une ou deux phrases. Je retiens les paroles par bribes dans toute la chanson. Ce "I'm the Mountain" a une saveur un peu curieuse. J'ai l'impression que cette version dure plus longtemps, qu'elle est plus aboutie que les autres fois où j'ai eu l'occasion d'apprécier. Je ne me sens pas vraiment moi-même, je ne sais pas si je suis ici ou ailleurs, elle entre dans les tripes et se répand lentement dans les canaux auditifs. Venant d'un type, je pense qu'il dirait qu'elle lui aurait procuré une érection, voilà, en gros. C'est drôles parce qu'on fredonne tous l'air à la guitare comme de gros demeurés, mais que c'est bon. Nous sommes littéralement possédés. Il n'y a qu'une chanson préférée qui a le pouvoir de faire un tel effet.

Alors oui, papillons dans le ventre, étoiles dans les yeux, la tête dans les nuages. Mais après ? Le groupe a tout naturellement enchaîné sur un autre titre du dernier album, "Apathy", il permet ainsi aux décérébrés que nous sommes de reprendre notre souffle. Not fan but fun comme on dit. Puis ils font genre qu'ils s'en vont et en fait on y croit pas du tout (et eux aussi), ils reviennent rapidement et jouent un autre titre oldschool, celui qui suinte leur amour pour Black Sabbath, j'ai nommé... j'ai nommé... "Black Woods" bien entendu. C'est brillant, c'est bon, ça se mange sans faim. Les bonhommes savent comment appâter le chaland et servir le plat à point nommé pour nous rendre foufous.

Après ce titre, le groupe semble partir pour de bon. On est quand même bien lessivés, mais on voudrait une autre dose. Ils sont vachement, vachement contents. Ils ont bien vu qu'ils avaient mis la salle sans dessus dessous, qu'ils étaient les initiateur de cette folie furieuse qui s'est emparée du public. Pourtant ils auraient dû partir pour de bon. Maiis maiiis il restait un peu de temps apparemment. Le groupe reprend place et finit la soirée avec un autre titre du dernier album "Water Me", je tiens à préciser que c'est aussi un des autres titres que j'aime le mieux sur cet album. Il est construit en deux partie, l'une un peu lente et l'autre assez délirante. Je vous laisse deviner l'état de la foule dans laquelle j'étais, et moi aussi. De toutes les façons, l'eau c'est mon élément, alors ce n'est pas si étonnant que ça qu'il me plaise ce titre.

C'est assez amusant, d'habitude, on sait que les musiciens adorent slammer sur "I'm the Moutain" tout en jouant de leurs instruments (ce qu'ils ont fait d'ailleurs). À la fin de Water Me, nous surprenons ce charmant bassiste avec une autre envie de communier avec la foule. Qui ne gâchera pas son plaisir et répondra aux attentes du bonhomme. Le titre se conclut, nous sommes tous ravis.

Passage obligatoire au merch histoire d'immortaliser cette soirée. Tous les groupes étaient à la hauteur de nos espérances. Sans rire, c'est la première fois que je vis une soirée d'un tel niveau sur tous les groupes programmés. J'ai le net sentiment qu'il va être très difficile d'égaliser autant d'émotions en une seule petite soirée. L'euphorie passée, je sens tous mes muscles endoloris qui me rappellent que je n'ai plus 20 ans, je boitille jusqu'à la sortie, sens mes lombaires douloureuses, que c'était bon ma foi, mais tout de même, faudrait pas commencer à abuser des bonnes choses. Un constat : Stoned Jesus est une musique addictive dont il ne vaut mieux ne pas abuser plus d'une fois par an.


Setlist :

01 - Distant Light
02 - Excited
03 - Feel
04 - Hands Resist Him
05 - Here Come the Robots
06 - Thessalia
07 - I'm the Moutain
08 - Apathy

Rappel 1

09 - Black Woods

Rappel 2

10 - Water Me

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

[MU] Liste de lecture #03 - 30 DAY SONG CHALLENGE - Day 13

Jour 13 : Une chanson des années 1970 Children of the Grave - Black Sabbath Quand je pense aux années 1970 c'est le premier groupe qui m'est venu à l'esprit, navrée pour les autres, je fais partie de la team Ozzy, car même si ce monsieur a du mal à garder un mode de vie sain, pour moi le c'est le chanteur emblématique du groupe. J'affectionne beaucoup le premier album également, dont je vante tous les mérites, mais bon, j'avais envie de citer ce titre, pour ce riff assez accrocheur. J'aurais pu en choisir bien d'autres. J'ai eu l'occasion de voir une fois en le groupe en concert, un grand moment de convivialité avec plein de vieux bonhommes très sympathiques. C'est aussi à ce moment que j'ai fait la découverte d'Uncle Acid and the Deadbeats en live qui avait la primeur de faire leur première partie, si vous ne connaissez pas, ce groupe de stoner psyché au son groovy et terriblement vintage, il ne faut pas assez à côté. 

[MU] Liste de lecture #03 - 30 DAY SONG CHALLENGE - Day 14

Jour 14 : Une chanson que tu adores, que tu aimerais qu'on joue à ton mariage Euh... C'est quoi ce choix de merde ? Genre à ton mariage on joue ta chanson préférée. Imaginons que ton titre préféré c'est Roots Bloody Roots, est-ce que ça se joue, vraiment ? Après quelques recherches, je pensais à un des thèmes de Jurassic Park, et je me demandais si c'était possible que ce soit un thème de mariage. Et bien figurez-vous que les amateurs de Jurassic Park sont légion, et que oui, ce thème n'a rien d'être original, et qu'il se trouve dans de nombreuses variations, mais toujours avec la Jeep, parce que, tout de même, si les gens veulent faire leur thématique, c'est surtout pour la Jeep. Du coup je m'égare un peu. Ça me dérange un peu. D'une part car je trouve l'idée super tarte, d'autre part car l'idée même du mariage me semble hors de propos. Que faire alors ? Parce qu'il faut bien que je réponde. Après mûre réflexion, non j

[CHRO] Zeal & Ardor - (2018) Stranger Fruit

Le meilleur album de l'année ? Zeal & Ardor, c'est le projet musical de Manuel Gagneux, cet Américano-Suisse à l'imagination prolifique. On retrouve ses premières traces acoustiques via Birdmask , là-dedans, on y voit effectivement quelques touches acoustiques de ce qui sera Zeal & Ardor (jetez-y une oreille, avec le recul c'est assez fascinant). Zeal & Ardor, c'est une association de styles musicaux improbables initiée via des internautes sur la célèbre plateforme 4chan, "black metal" et "nigger music", en trente minutes il a pondu un titre et a trouvé là le style qui lui permettra de se démarquer. Après un premier album éponyme sorti en 2014 sur Bandcamp, on y trouvait effectivement un peu de soul, de spiritual, quelques touches de black metal et un peu d'electro. Un peu touche à tout et curieux. En moins de 30 minutes, Manuel Gagneux ébauche son univers. C'est prometteur, mais force est de constater que ça n'au