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[CR CONCERT] Taake + Bölzer + One Tail One Head + Orkan au Petit Bain, Paris (11/10/2018)


C'était la date de la rentrée black metal. L'occasion de donner une tape à tous les potos black metalleux qui font peuuuur et qui tirent sévèrement la tronche (en vrai non, mais on va dire que si parce que ça fait plus trve). Pour se faire, un incontournable, les Norvégiens menés par la figure emblématique de Hoest, Taake, les Suisses de Bölzer, et deux formations norvégiennes encore, One Tail One Head qui nous ont gratifié de leur présence pour leur tournée d'adieu et enfin Orkan. Ça fatigue rien que d'y penser. Pas faux. C'était franchement pas une date de tout repos !


Partie I : Orkan 

Orkan c'est un groupe de black/thrash originaire de Bergen (Norvège, bien entendu). Ils étaient donc les premiers à fouler le sol de la scène du Petit Bain. C'est dans un public un peu clairsemé qu'ils ont eu la primeur de se présenter et de nous faire partager un peu de leur univers musical. Le groupe est pas si jeune, mais pas si vieux. On retrouve leurs débuts quelque part en 2008 avec la sortie du premier album en 2012 Crimson Canvas et un dernier datant d'octobre Element, dont la pochette se démarque par son étonnante originalité, un fond de montagne brumeuse avec une magnifique silhouette d'élan au centre de l'image. Bon, okay. Dit comme ça, même si on prend en compte leurs origines norvégiennes, ça n'excuse pas tout. De toutes les façons, on ne juge pas qu'aux pochettes, ce serait malhonnête, il y a des choix parfois terriblement mal branlés qui cachent des musiques fabuleuses.

Concernant Orkan... Bah. Ils nous ont plongé dans un univers un peu curieux. Une sorte de mélancolie black metallienne qui nous a bien plombé le moral pour entamer la soirée. Notre vocaliste est arrivé capuchonné (pour cacher sa calvitie sans doute), et a commencé à entonner des chants gutturaux assez désespérés et plaintifs. Je me demandais bien ce que je foutais là, et si on allait pas tous finir par se pendre tellement leur musique dégageait une certaine lourdeur. Je pense que leur court set a été sauvé quand ils sont enfin passés à des riffs un peu plus péchus et plus thrash, et avec l'apparition d'Hoest qui est venu taper la chansonnette en intro d'une chanson. Ça a réveillé un peu tout le monde, moi y compris. Et j'ai nettement plus accroché au délire musical du bouzin. Enfin, néanmoins le set était court, 30 minutes au compteur, c'est peu pour se faire une idée. Les délires larmoyant du vocalistes n'ayant pas du tout aidés à me faire entrer dans son délire. C'est donc à une intro en demi-teinte que j'ai pu assister. Je comptais pas mal sur la suite pour me déboucher un peu plus les oreilles et satisfaire mes envies de brutalité.


Partie II : One Tail, One Head

On reste en Norvège, mais plus au Nord, Trondheim (ou Trondhjem si on veut se la jouer dialecto-branletto élitiste), ce groupe est un peu une référence dans l'univers du black metal. Alors ouais, ils existent depuis 2006, mais ils n'ont pondu qu'un album Worlds Open, Worlds Collide (2018), sans doute pour graver leur propre tombe (car après cette tournée, plus de groupe). Marquer dans l'Histoire ce groupe ultra trve et totalement incontournable voyez-vous. Je vais de ce pas me fouetter, car j'en ai bien entendu 150 fois, j'ai lu un paquet de trucs sur eux, et au moment de penser à écouter un truc, ben j'ai oublié et je suis passée à bien d'autres groupes entre temps. Mes excuses, je les aurais donc connus qu'à leur apogée-agonie musicale. Je me sens un peu gourdasse mais bon, c'est pas comme si j'étais à mon premier faux pas métallique en terme de bon goût. J'ai pu constater dans le public que le groupe comprenait des amateurs assez passionnés et passionnants. Voilà une chose bien rassurante, ça permettra à tout le monde de se réveiller un peu.

Nous avons donc pris place chacun dans notre coin de fosse. Pour accueillir ce qu'on doit voir parce que bientôt on ne les verra plus. Les groupies surexcitées jubilent d'avance. Jusqu'à l'arrivée majestueuse du groupe à l'allure un rien destroy mais sympa. Le bassiste imposant porte un t-shirt blanc et ensanglanté, le vocaliste a une allure Hoestienne pas dégueu. L'ensemble visuel présage une bonne base. Les riffs sont lourds, simples et entêtants. Le chant est un peu curieux, pas vraiment black à fond, mais agréable (pour ceux qui savent apprécier). Nous assistons déjà aux premiers débordements du public. On doit se décaler un peu, mais ça reste encore gentil pour l'instant. Il faut reconnaître que ces mecs ont de la bouteille dans le milieu et savent comment haranguer le public. J'aime bien et je me dis que j'ai probablement eu tort de zapper une écoute. J'ai le sentiment de rater quelque chose en étant pas familiarisée au préalable dans leur univers. Mais ce que j'assiste me plait franchement. C'est déjà nettement une came à laquelle je voulais être initiée pour ce soir-là. J'avais délaissée depuis trop longtemps le black, il me fallait donc revenir à des fondamentaux. Nous y voilà.

Nos amis de One Tail, One Head, ont donc visiblement gratifié le public des meilleurs riffs tapageurs, et refrains entêtants. Tout le monde était comblé et ça a permis à la salle d'augmenter de quelques degrés. Ils ont clairement donné de leur personne, j'ai trouvé le bassiste très enjoué, voir même peut-être un peu trop pour un bassiste, mais admettons, le principal étant d'y mettre son cœur à l'ouvrage et toute la volonté pour partager leur musique. Ça a plutôt bien marché. J'ai trouvé ça efficace. J'ai même tout compris au moment où le vocaliste chantait "One Tail, One Head" avec ses groupies, c'est dire à quel point nous étions baignés dans l'ambiance. Bref, enfin, ça a réveillé tout le monde, et faut reconnaître que le côté black'n'roll passe bien. Et que même si les arrangements acoustiques ne sont pas au top, on s'y accommode parfaitement. Les fans diront que 40 minutes c'était trop court. Perso je trépignais d'impatience à l'idée de voir Bölzer, na.


Partie III : Bölzer 

C'est pas fini. On est qu'à la moitié de la soirée. Difficile à croire car elle a commencé tôt et on  sent déjà les oreilles qui bourdonnent un brin. J'aime beaucoup Bölzer. Ces Suisses (et maintenant, je m'en rappelle, j'hésitais avec Autrichiens quand j'en parlais ce soir-là) représentent la seule formation non norvégienne de la soirée. Je ne sais pas s'ils ont dû trouver le temps long en tournée à entendre tous ces joyeux lurons faire leurs blagues en dialecte norvégiens improbables. Ou peut-être qu'à l'image de germaniques réservés, ils fermaient leurs gueules et enquillaient bières sur bières en faisant genre qu'ils comprenaient ce qu'ils se racontaient. Toujours est-il que ce qui se profilait ce soir-là, c'était apparemment des mecs terriblement calmes, posés et réservés. Le cliché du flegme suisse quoi. J'ai déjà eu la chance d'être intronisée dans leur univers musical en avril dernier au North of the Wall. Ils faisaient la tête d'affiche, ce soir-là ils chaufferont encore davantage la salle avant Taake. Et pour être franche, c'est surtout cette annonce qui m'a rendue dingue, plutôt que Taake (même si j'aime aussi beaucoup Taake, enfin, je ne sais pas, l'effet euphorie festivalienne qui perdurait sans doute). Bölzer en live ça envoie grave du pâté. Je me souviens d'un rouleau compresseur metallique qui m'est tombé sur la tronche. C'était fun. J'avais conscience néanmoins que je ne pourrais pas retrouver exactement ces émotions. J'aurais tout au mieux le privilège de les voir de plus près et d'avoir l'impression de passer un grand moment d'intimité musicale avec eux, et ça déjà c'était pas mal.

Bölzer c'est donc Hero en 2016 et puis, bah faudra se contenter de ça niveau album studio. Désolée les mecs mais c'est comme ça. Nos deux compères arrivent donc sur scène dans un amas de fumée qui rend fou nos amis photographes. Qu'importe, on est là pour l'ambiance, pas les photos. Ils nous font voyager à travers les "Steppes" et un univers planant et onirique. Les mecs sont toujours aussi peu communicants, mais on s'y fait. Concernant leur prestation, je la partagerai en trois parties. La première douce et planante, la seconde d'une brutalité crasse mais soutenue (je me comprends) et la troisième repartant vers des méandres dociles et des chants sublimés. Voilà. C'est probablement dans cette optique que nous devons voir et apprécier Bölzer, ils sont bons partout et nous délectent à chaque fois de leurs riffs. Je me suis sentie littéralement ébranlée par la batterie et charmée par la guitare. On ne peut pas dire que l'attitude du public était ramollie par leur prestation, non, loin de là. J'ai vu des gens headbanguer et s'épancher dans une joie à l'image de nos germaniques, pas vraiment contenue, mais pas vraiment n'importe quoi non plus. La musique de Bölzer s'apprécie tout en introspection, c'est surtout ça le principal. Sur ce point j'ai donc bien aimé, car j'avais mon petit espace vital et je pouvais toutefois profiter pleinement. La sono était certes, nettement moins bonne qu'à Glasgow, mais nous n'étions aucunement dans les mêmes conditions. le job était correct, sans plus. On aurait probablement voulu entendre plus la guitare et moins la batterie, mais on se contentera de ce qu'on a bien voulu nous offrir ce soir-là. On est de toutes les façons déjà tellement contents de pouvoir les voir, c'était déjà vraiment pas mal. après un dernier riff et des chants larmoyants pré-enregistrés, le groupe nous quitte comme il est venu à nous, discrets, humbles. J'aime cette attitude. Merci à eux.


Partie IV : Taake

Je me rends compte avec étonnement que je n'ai jamais parlé de Taake ici. C'est curieux, pourtant ce groupe a clairement bercé et a forgé tout mon univers musical et jusqu'à aujourd'hui encore, il reste gravé en moi comme des runes (lolilol). Je pourrais donc sans honte dire que je suis une fan passablement modérée de Taake. Avant d'introduire sur la carrière du groupe. Je vais me permettre de glisser un petit cours de phonétique norvégienne qui consiste à dire que ça ne se dit ni "tay-k'" comme en anglais ni "ta-ak" comme j'ai pu également l'entendre de la part d'autres gens. Pour la faire courte ça se dit "tau-que" et si vous voulez la jouer encore plus snob vous pouvez dire "tau-qué" mais ça donne l'impression de l'être vraiment alors moi je me contente de dire "tau-que". Non parce que c'est quand même un peu irritant, je sais qu'en France on se moque complètement des accents, qu'on prononce comme ça nous arrange au total mépris, c'est même devenu une fierté nationale de mal prononcer et d'avoir un accent de merde à travers le monde. Moi-même je cultive mon franglais à merveille, mais quand on parle de Germanie ou de Scandinavie, je ne déconne pas du tout et je me transforme en une sorte de monstre un peu élitiste et pédant. En même temps je reconnais que je prends un malin plaisir à être pédante quand je parle de Scandinavie et surtout de Norvège. Comme ça c'est dit.

Taake c'est un groupe mené par la figure emblématique de Hoest, mentor incontesté et contestable à la fois d'une scène norvégienne issue de la seconde vague de black metal qui trouve ses racines dans leur amour pour leur patrie (et surtout leur région le Hordaland). Bon, c'est un Norvégien de Bergen, alors c'est normal, ils sont tous comme ça là-bas. C'est le genre de gens qui sortent leurs costumes régionaux traditionnels pour aller à l'église le dimanche, alors faut pas non plus chipoter sur leurs délires patriotiques.  Ils aiment la Norvège, le brouillard, la pluie et la déprime automnale assez raide dans cette région géographique réputée pour son temps pourri. Du coup, c'est un peu normal que Hoest ait eu l'idée de faire du black metal quand on y pense. C'était tout à fait propice.

D'autant que je me souvienne, j'ai vu ce groupe à tous leurs passages parisiens depuis 2010 à peu près. C'est un groupe qui peut te faire des performances qui te filent littéralement des demi-molles ou alors te plonger dans une grande déception, selon les aléas acoustiques et l'humeur du cher Hoest (et/ou sa quantité d'alcool ingurgité (et d'autres choses je suppose) avant et pendant sa performance). Il peut donc être tout simplement génial, à l'image de cette date d'anthologie au glazart où je l'ai vu se fracasser son micro contre le crâne, dans une athmosphère hystérique où nous ne sentions ni nos jambes, ni nos genoux et que nous étions comme des bêtes sortis de nos cages prêts à en découdre. J'ai plutôt l'impression qu'il s'est un peu assagit. Même si sa performance de l'an dernier en première partie de Shining nous avait montré que finalement, il en avait encore un peu dans le coffre. Ce soir-là pouvait donc s'avérer être très bien ou très décevant slon l'humeur du bonhomme.

Bölzer nous avait plongé dans une trompeuse accalmie. Nous voilà donc dans cette salle dans l'expectative. Nombre de fans s'étaient donnés rendez-vous, on reconnaît quasiment toutes les bobines, c'est à la fois un bon et un mauvais signe. Un bon car a priori on sait comment ça va se passer, un mauvais, car je sais qu'il y a de bon fous furieux également dans la masse. Le groupe prend place, introduisant musicalement le set par "Jernhaand", titre issu du dernier album Kong Vinter. L'atmosphère change du tout au tout. Les gens sont passés de calmes à dingues en moins d'une minute. Je croyais naïvement pouvoir apprécier dans un petit coin avec une bonne visibilité, que nenni, hey, tu te souviens que c'est Taake, non ? Bref, je me sens littéralement aspirée par la foule et les riffs, j'ai du mal à garder mon équilibre et mon sang froid. Ça m'énerve un brin. Et quand Sir Hoestounet débarque, alors là on sombre totalement dans une espèce d'hystérie collective qui ne répond à aucune logique. Je vois nombre de jeunes filles brandir leur téléphones, qui on se demande à quoi ils vont bien servir parce que les gens sont trop agités pour pouvoir faire des photos ou vidéos correctes. Je sens des gens pas vraiment dans leur état normal me coller, des bières qui me sont renversées dessus. J'aime ce groupe, mais très franchement, cette ambiance m'a prise de court et ça m'a rapidement gavé. On dira que je n'avais plus l'habitude.

Pourtant je les aime bien ces gens-là, mais force est de constater que je n'étais point dans ce jus-là. Pourtant Hoest est littéralement possédé, il nous crache ses morceaux comme il sait bien le faire, les zikos prennent aussi leur pied. Le public aussi. Je me sens un peu entre deux eaux. Je suis à la fois incroyablement ravie de retrouver tous ces airs que je connais par coeur, mais néanmoins, la qualité acoustique du bouzin n'est pas au rendez-vous. Si on n'est pas collés à la scène, le son est étouffé est le chant fuyant. C'est clairement décevant. L'ambiance générale permet de contrebalancer cela, mais cela reste dommage. Bref, les aléas de la musique live. J'assiste alors à des choses un peu dingues, des gens qui s'agitent, Hoest qui, étonnement est très communiquant avec le public et serre joyeusement des pognes à ses fans. Je ne me souviens pas avoir déjà vu ça auparavant. Des gens tentent de monter sur scène. Je vois même des filles qui essayent de lui enlever sa ceinture. C'est assez surréaliste comme ambiance. Dans cette salle du Petit Bain, on retrouve du pur jus Glazart, mais en bateau. Je n'avais pas présagé cela. On dira que c'est la rentrée et que tout le monde avait besoin de se lâcher.

Hoest et sa clique ne prennent toutefois pas beaucoup de risques. Leur setlist est principalement centrée sur des titres et riffs accrocheurs. Et fort heureusement, le dernier album s'avère un rien longuet, post-black avec peu de chant. Il aurait quand même été idiot de laisser ce pauvre Hoest s'agiter sur scène sans pouvoir nous cracher ses diatribes. On dira que c'est une setlist de facilité, à l'image de "Fra Vadested til Vaandesmed" issu de Noregs Vaapen ou encore "Nordbundet", "Du Ville Ville Vestland". Il nous lâche un petit Hordalands "Doedskvad I", un "Nattestid ser Porten vid I" par exemple. Je suis même gratifiée du "Over Bjoergvin Graater Himmerik IV" (c'est ma préférée, autant dire que je suis affreusement déçue s'ils ne la jouent pas).

Le groupe fera un rappel, ça mérite d'être notifié, ce n'est clairement pas dans leurs habitudes. Et ils concluront la soirée par "Myr," parce que le banjo c'est une valeur super sûre. Dommage, l'ingé son a totalement merdé le final et on ne l'a quasiment pas entendu dans le brouhaha musical. Enfin bon, ça reste du black metal, on y va surtout et avant tout pour l'ambiance. J'ai eu la primeur de recevoir un poing dans la gueule en toute sympathie. Bref, les joies du black metal pur jus.

On aurait bien fait durer la soirée, mais bon. Il faut savoir rester raisonnable et se préparer à la suite des hostilités de la soirée. Je mets une bonne note pour l'ambiance bien qu'un peu dingue, moins pour la qualité acoustique, car tout de même au Petit Bain, on avait l'habitude d'avoir mieux. C'est qu'ils deviendraient exigeants les black metalleux, non ? Petit passage au merch, Taake comme d'autres groupes ont augmenté leurs tarifs. Mais force est de constater qu'il y a du choix. Et première fois dans une salle où les videurs nous demandent gentiment de déguerpir. Ils avaient probablement peur des représailles, j'ai trouvé ça mignon.

Sur ce, à la prochaine ou vi ses, comme diraient les Norvégiens.

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