Oui, alors, Samsara Blues Experiment a encore annulé sa tournée (et non ce n'était pas un poisson d'avril) car un des musiciens a dû se tordre le petit doigt (ou pire encore !). Nombre de déçus au compteur, pour ma part ça ne changeait pas grand chose car j'y allais justement pour voir Monkey3, mes amours depuis un bon moment déjà. Garmonbozia trouve toujours des solutions de backup, alors pour remplacer les gugus ils ont trouvé The Necromancers, un groupe frenchy qui a la côte, paraît-il.
Partie I : Power for Pigeons
Dans la série "je ne sais pas je n'y étais pas" et bien je plaide coupable. J'ai traînassé et je suis arrivée au Petit Bain chargée comme un mulet, le vigile a eu pitié de moi et n'a même pas voulu fouiller mon paquetage (curieux ! alors que je semblais louche la dernière fois), à l'entrée j'ai croisé un type qui me'a dit "Désolé, la première partie est finie". Bon bah voilà, c'est tout moi. Mais vu que je n'aime pas trop faire un sale boulot, je parcours leur Bandcamp et je lis "Power for Pigeons is an Australian/German two piece that was founded in the dusty regional back drop of Western Australia.
Inspired by the
rugged surroundings they have crafted a gigantic sound that fills the
frequency spectrum with punchy, warm, low, fuzzy guitar riffery and
thumpin drums to be heard for miles around." Moralité. Ce duo était peut-être bien mais je n'y étais pas pour le confirmer. Apparemment il existent depuis en gros 2013 et leur dernier bouzin pondu s'appelle Over & Out. Je m'engage à essayer d'y jeter une oreille car c'est probablement très sympa mais là, faut que je vous raconte la suite. Et désolée pour eux !
Partie II : The Necromancers
Alors, alors, alors... Bon, ce groupe ne m'est pas inconnu. Et pour cause, le hasard a voulu que ce soit la troisième fois que je les voyais alors que je n'avais même pas fait exprès. Ceci m'a ainsi permis de voir l'évolution musicale des gugus sur scène. Petite anecdote amusante, ils avaient déjà fait la première Partie de Monkey3, et ça c'est quand je les avais vus au Backstage. Marrant, n'est-ce pas ? Tout ça pour dire que je ne vais pas encore m'épancher sur leur historique. Bref, du coup c'était pas vraiment une grande surprise pour moi. Ils ont gagné en maturité musicale scénique, officient toujours dans un heavy doom psyché, mais très heavy dans l'esprit. Les riffs sont assez catchy, le chant tantôt clair, tantôt puissant. Ils comptent un nombre toujours plus croissant de fans car ils sont cool et leur son semble adhérer à la mouvance actuelle.
Bref, nous attendons patiemment, ils installent leur fond de vitraux, ambiance religieuse oblige. On est là pour une véritable messe musicale, ou en tout cas, c'est dans l'esprit. Et là, on entend la bande sonore sur fond de chant un peu esprit religieux. Je repense encore une fois à la musique de Ghost In the Shell, j'en avais d'ailleurs déjà parlé à quelqu'un. Et apparemment, ça parle cette référence. Nous sommes prêts pour communier en musique, et c'est cool. The Necromancers ce n'est pas vraiment une musique pour pogoter (et d'ailleurs, rien de la soirée ne sera vraiment fait pour pogoter, autant vous le dire tout de suite). Je n'ai rien contre The Necromancers, ils ont des riffs chouettes, quand c'est planant et un peu heavy catchy ça me fait penser parfois à du Black Sabbath, mais s'il y a bien un truc auquel j'accroche moyennement c'est au chant, et désolée pour le chanteur, mais concernant ces goûts-là, ça ne se discute pas. Ils ont débarqué franchement sûr d'eux, pas super super chaleureux, mais ils étaient là pour faire le job, en gros. J'ignore si c'est un genre qu'ils se donnent ou bien si c'est leur manière d'intérioriser leur joie mais on fera avec.
Les passages doomesques étant franchement très doom, il faut penser à ne pas se perdre en route pour accrocher à l'esprit du groupe. Après, je reconnais qu'en live, ça passe plutôt bien comme intro. Même si je trouve qu'ils n'ont franchement pas grand chose à voir avec Monkey3 avec le chant heavy, et les solos de guitare un peu couinant. Le seul morceau auquel j'adhère parfaitement c'est "Black Marble House", et d'ailleurs ils ont fini par celui-ci, c'est selon moi le plus abouti, et celui qui accroche le plus. Donc si vous vous demandez à quoi ça ressemble, jetez une oreille sur ce titre. Voilà.
Partie III : Monkey3
Ahhh Monkey3. Les tant attendus, les tant espérés. C'est un groupe dont je parle souvent (trop), dont je ne compte plus le nombre de fois que je les ai vus. Ils ont à la fois un public et une résonance assez confidentielle faut le reconnaître, hors pays germaniques et anglo-saxons, il n'y a que les amateurs de stoner qui connaissent, alors que pourtant ils ont une telle portée, une telle accessibilité au tout venant que je trouve inadmissible qu'on ne les connaisse pas plus. On ne peut pas ne pas aimer (objectivité totale). Sauf si on trouve Pink Floyd chiant et qu'on pense qu'il faut prendre des acides pour adhérer à Ummagumma par exemple. mais je m'égare. J'ai été formatée aux musiques psyché dès ma plus jeune enfance puisqu'il y avait des vinyles des Pink Floyd à ma disposition, alors moi je ne comprends pas qu'on puisse trouver ça chiant. Fin de la discussion.
Monkey3 ou Singe3 en français est un bon groupe qui allie riffs puissants parties planantes, psyché sans jamais lasser l'auditeur. Ils ont lancé la tournée pour la sortie de leur album Sphere qui bénéficie entre autre d'une édition box full set limitée totalement indispensable pour les groupies. Le plus cocasse, c'était sans doute de savoir qu'on allait écouter un set composé en majorité de titres qu'on ne connaissait pas. Et ça, c'est culotté, mais pas déconnant dans l'idée.
Le public prend place et attend patiemment après des petits désagréments techniques visuels que notre ami claviériste peine à régler. Je note qu'ainsi le bonhomme s'est laissé pousser barbe, cheveux et bedaine, je le reconnais grâce à ses binocles, mais il faut reconnaître qu'il a une toute autre allure par rapport à la dernière fois. Pour l'occasion, le groupe a fait l'acquisition de panneaux lumineux aux couleurs du dernier album, de poteau clignotant et surtout de machines à faire la fumée. Bref, ils ont mis le paquet pour nous en mettre plein la vue ! Bien sûr, nous avons toujours notre projection d'images psychédéliques concoctés par leurs soins. Il ne faut pas oublier les bonnes vieilles habitudes pour se mettre dans l'ambiance.
Nos amis prennent place, acclamés comme il faut par un public enthousiaste et plutôt content d'être là, même pour ce groupe qui fait office de tête d'affiche alors que ce n'était pas prévu ainsi. Je note qu'il n'y a pas de micro. Ça m'interpelle, normalement il y a des parties chantées sur Astra Symmetry, est-ce que le groupe reviendrait aux fondamentaux ? C'est-à-dire à des compositions uniquement instrumentales ? L'idée me plait et je trépigne d'impatience.
Nos compères ont depuis longtemps troqué leur joint fumé à l'arrache avant le concert par des vapoteuses derrières générations, qui, on se doute, procurent autant d'effet sans l'odeur. De la manière dont les bonhommes tirent dessus, il y a fort à parier qu'il ne s'agit pas de la nicotine dont ils recherchent tant l'effet ! Mais je m'égare. Revenons à nos moutons. Notre groupe infernal du psyché entame ainsi les festivités dans une atmosphère nouvelle, avec un son dont le public n'était pas habitué, de nouveaux morceaux, un nouveau jeu de lumières et d'images, et ce, pour notre plus grand plaisir.
C'est une ambiance encore plus planante qu'à l'accoutumée, quoi, que à bien y réfléchir, ça n'a jamais été bien violent. Pour cette soirée, ils nous ont invité à une sorte de voyage acoustique et visuel qui passait formidablement bien. Monkey3 est une musique introspective qui demande surtout, de se concentrer sur les notes, la rythmique, il faut parfois oser fermer les yeux pour se laisser bercer (oui, c'est idiot dit comme ça alors qu'on est au premier rang, mais si si, essayez pour voir). Il ne faut faire qu'un avec l'ambiance qui se dégage. Parfois, il peut nous arriver de secouer la tête, mais jamais trop, aucun risque pour les cervicales, soyez rassurés. On note que les nouvelles images font appel aux forces de la nature, entre les éléments aquatiques, ou sylvains, on peut dire que Monkey3 nous invite au voyage. Bref, écoutez Monkey3 en sortie en forêt ou en randonnée en montagne, sur votre voilier dans les éléments déchaînés, il vous calmera, pour sûr !
Nous nous sommes abreuvés de leurs nouveaux morceaux, nous nous sommes risqués à applaudir entre chaque morceau, mais ils auraient pu tout aussi bien ne jamais faire de pause, ça aurait été tout aussi bien. Ils sont repartis, pour le principe, au bout d'une heure. Puis sont revenus, cette fois, pour jouer du moyen old-school, les titres chantés n'auront pas été joué, plutôt de la période Astra Symmetry, pour sûr, c'est ce qui marche à tous les coups ! Nous jubilons. Nous avons retrouvé de vieux amis pour passer une soirée détente, et quelle soirée !
Puis le groupe tire enfin sa révérence, toujours trop court, mais tout de même, les voir en tête d'affiche c'était déjà une très bonne surprise et nous les en remercions, ils n'ont rien eu à dire, leurs morceaux ont suffit.
C'est tout.
Nos compères ont depuis longtemps troqué leur joint fumé à l'arrache avant le concert par des vapoteuses derrières générations, qui, on se doute, procurent autant d'effet sans l'odeur. De la manière dont les bonhommes tirent dessus, il y a fort à parier qu'il ne s'agit pas de la nicotine dont ils recherchent tant l'effet ! Mais je m'égare. Revenons à nos moutons. Notre groupe infernal du psyché entame ainsi les festivités dans une atmosphère nouvelle, avec un son dont le public n'était pas habitué, de nouveaux morceaux, un nouveau jeu de lumières et d'images, et ce, pour notre plus grand plaisir.
C'est une ambiance encore plus planante qu'à l'accoutumée, quoi, que à bien y réfléchir, ça n'a jamais été bien violent. Pour cette soirée, ils nous ont invité à une sorte de voyage acoustique et visuel qui passait formidablement bien. Monkey3 est une musique introspective qui demande surtout, de se concentrer sur les notes, la rythmique, il faut parfois oser fermer les yeux pour se laisser bercer (oui, c'est idiot dit comme ça alors qu'on est au premier rang, mais si si, essayez pour voir). Il ne faut faire qu'un avec l'ambiance qui se dégage. Parfois, il peut nous arriver de secouer la tête, mais jamais trop, aucun risque pour les cervicales, soyez rassurés. On note que les nouvelles images font appel aux forces de la nature, entre les éléments aquatiques, ou sylvains, on peut dire que Monkey3 nous invite au voyage. Bref, écoutez Monkey3 en sortie en forêt ou en randonnée en montagne, sur votre voilier dans les éléments déchaînés, il vous calmera, pour sûr !
Nous nous sommes abreuvés de leurs nouveaux morceaux, nous nous sommes risqués à applaudir entre chaque morceau, mais ils auraient pu tout aussi bien ne jamais faire de pause, ça aurait été tout aussi bien. Ils sont repartis, pour le principe, au bout d'une heure. Puis sont revenus, cette fois, pour jouer du moyen old-school, les titres chantés n'auront pas été joué, plutôt de la période Astra Symmetry, pour sûr, c'est ce qui marche à tous les coups ! Nous jubilons. Nous avons retrouvé de vieux amis pour passer une soirée détente, et quelle soirée !
Puis le groupe tire enfin sa révérence, toujours trop court, mais tout de même, les voir en tête d'affiche c'était déjà une très bonne surprise et nous les en remercions, ils n'ont rien eu à dire, leurs morceaux ont suffit.
C'est tout.
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